Je criais dans le desert, tout mon saoul, à la face de la dune,
J’hurlais tout ce que je pouvais, à m’en faire saigner la gorge.
Inaudible plainte, même pas une graine d’orge
Sans doute bien moins qu’un titre du journal de la Une
Elle me toisait sans vibrer, fiere,
Putain de dune qui m’avait ôté tout souffle
Pour arriver entiere,
Jusqu’à son sommet sans plus de souffle.
Hors de moi, m’enfonçant dans son sable
Sans jamais toucher son râble
Ni encore moins son cœur
Couvert de sable à la solaire tiedeur.
Face à cette immensité, d’une mer sans fin
Et le sable de l’autre côté
Perdue, là, sans en attendre plus rien
Jetais, despespérée, un galet à fin de ricochets…
Le galet a coulé, avec le cri qui l’accompagnait
Sans bruit
Sans fruit
Miserable, comme une âme qui coulerait…
Je mourrais là…
Enveloppée de sable
Dans un vent de fables
recouverte de mes cris bas…
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