mardi 6 mai 2008

Lieu

C'etait vert, arboré. Le soleil venait caresser les briques et les bois,
de ces bâtiments hétéroclites, bigarrés, datés, vieillis.
Au fond de l'allée pavée, s'ebrouaient des chevaux salis.
Le vent tourbillonnait, levant la poussiere en un nuage narquois,
puis retombait brusquement, s'escamotant un instant.
Les herbes folles profitaient du printemps pour sortir des rangs.
Dans un carré livré à lui même, des fleurs emmêlées luttaient,
pour écraser les assauts sournois du vert épais.

Les chevaux sont passés faisant claquer tristement leurs sabots,
sur le sol usé, nerveux et affligés, avides d'emplir leurs naseaux,
d'une ombre de brise vive apaisante et fraiche.
Puis, ils ont obliqué, derriere l'édifice surmonté d'une flèche.

Dans le dédale ordonnancé, alternance de clair-obscur et contre-jour,
flottait dans la lumière, une pénombre en demi-jour,
une insaisissable brume sans forme ni couleur,
un soupir indicible, une ombre, l'odeur de la peur....

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