mardi 3 novembre 2009

A ces coupables irresponsables !

Quelle charge de culpabilité revenait à chacun ?
A la somme mortelle, toute intervention avait pesée,
lourde ou indirecte,de l'insouciance legere de l'un,
au silence coupable de l'autre, en compromission cachée.

Combien d'yeux témoins, à l'abris d'épais rideaux,
dans l'ombre silencieuse, s'etaient retranchés derriere une providence
éventuelle, possible, derriere un pari proche de l'inconscience
plus confortable que d'affronter la lumière tranchante de l'échafaud ?

Tous ou presque y trouvaient leur compte finalement,
dans une danse de fantoches qui n'y comprendraient rien,
confort notable pour évincer des projecteurs tout dérangement,
qu'une agonie ignoble et injuste, reconnue, aurait contraint.

Ces morts genants étaient plus dignes estampillés de malchance
et meritaient même, sous ce masque, qu'on s'y attarde en révérence,
pleurant à l'injustice, aux voies impénétrables, épreuves divines.
Ignorer leurs atroces grimaces, souffrance des poisons qui assassinent.
Ignorer ces yeux révulsés qui accusent, la main crispée blâmant les indignes
et illégitimes prières, ignorer ces bouches tordues d'où s'écoulaient encore, rances,
les biles noires infectées. Ignorer, et préserver son irresponsable insouciance.

Le confort de l'oeil mort et de l'oeillère confortable.

1 commentaire:

Chantal a dit…

Belle poésie dans ton blogue. Bravo, je repasserai!