jeudi 4 décembre 2008

Au concert !

L'orchestre philharmonique avait repeté depuis des semaines
et cela s'emboitait à merveille ainsi que les maillons d'une chaine.
L'un dependant de l'autre, accolé à son voisin invisible,
chacun suspendu, au ballet de ces deux mains.

Le grand argentier des accords d'âmes sur partition,
à l'interpretation aux nuances magistrales,
avait negligé qu'il demeure primordiale,
de n'oublier la moindre des secretes émotions.

Le soir d'une premiere qui put être triomphale,
le minime triangle fit sa suite pastorale.
Se rebellant par voie de contre-temps,
sema une panique digne d'un vent violent !

Rien n'y fit pour contrevenir l'insurrection !
Ni l'oeil noir du maestro, ni les sursauts d'un archet,
les agitations contrariées, ni même les murmures stupéfaits.
Le petit grain de sable tintinabulait, jubilant, tout en sa mesure de rétorsion !

mardi 11 novembre 2008

Discussion

Microcosme aux reflets variés,
dans l'aquarium les cellules sont cultivées.
Nourries, elles croissent et se multiplient,
sous la houle d'une foule à l'ondoyant oubli.

Alors que races et religions, sont introduites dans l'aquarium,
l'on observe comment la faune pluricellulaire de cette biosphère,
lorgne, crache, embrasse, dévore, se crispe ou consomme,
derriere cette formidable loupe que forme le verre.

Temps de réflexion....
Se croisent, se heurtent ou s'enlacent,
quelques cocktails d'émotions,
dans lesquels la vie a laissé quelques traces.

Et lorsque l'esprit de clocher fait rage,
s'affichant parfois ostensiblement à pleine page,
on peut songer qu'aucun remue-menage,
n'est vraiment fécond ; les cloisons font encore des métastases...

samedi 18 octobre 2008

Discours de politique générale

C'est dans la concertation, le dialogue, et en toute transparence,
que nous pourrons, au-délà, de nos differences,
construire ensembles les fondations solides d'un avenir,
que nous souhaitons communément débarrassé de vaines ires.

C'est dans l'écoute attentive de chacun des aspects diversifiés,
complementaires et tellement variés, dans une richesse pacifiée,
et avec le réalisme et la rigueur nécessaires à toute stabilité,
que nous construirons ensembles les bases de la solidité.

Cet attachement à la prise en compte globale,
afin que toutes les aspirations profondes,
puissent être valorisées comme integrantes à notre monde,
dans le respect le plus humain des valeurs morales,
donne toute la mesure de l'authenticité et du mérite,
d'un discours de politique générale réaliste !

Je ne doute pas que le pragmatisme ainsi exposé,
puisse, par la nouveauté de son ton, quelque peu troubler !
Mais nous ne sommes plus à l'époque des faux-semblants
voilà pourquoi je pause cela sur la table, de but en blanc !

Et c'est avec la fermeté qui s'impose,
que sans détours, je vous expose,
le cadre général des mesures nécessaires,
même si, forcément, cela risque de déplaire !
Le bon sens doit nous guider, sans être jamais oublié,
c’est à ce prix que nous reussirons de significatives avancées !

mercredi 8 octobre 2008

Grisaille


L'austere decor pesait en maitre, une sorte de suffocation
insidieuse en chaque piece de cette demeure,
et tout semblait empreint d'une douloureuse lenteur.
Les fenêtres closes aux rideaux tirés filtraient l'agitation.

Loin du temps et de la vie, les journées s'etiraient infiniment,
dans un calfeutrement sourd, qui resonnait en un bourdonnement.
Le triste sire qui avait dessiné son gîte,
à l'image de sa morose personne, un ermite.

A voir la noirceur en tout, à ressasser ses bobos sans cesse,
s'enfermant en lui même comme dans une geôle capitonnée,
l'ermite avait peniblement comblé chaque voies et sentiers,
de torrent de larmes, bientôt boueux de vaine et artificielle tristesse.

Lorsque il fut usé de pleurer sur le tragique destin qu'il s'etait attribué,
il mit fin à ses jours, s'entaillant les veines pour voir son sang le quitter,
lentement, mornement, seule tache de couleur dans toute cette grisaille.
Et il mourrut dans le silence austere de sa propre muraille.

Du bien fondé des executions capitales en place publique

Il etait un temps où les affreux méchants étaient assassinés,
pour le plus grand plaisir de la plèbe en quête d’émotions.
L’affreux méchant que l’on pouvait sur le chemin conspuer,
cristallisait les famines, horreurs, sorcières et autres démons.

On criait, hurlait, se gaussant de quolibets,
comme autant de rites d’exorcismes.
Et le bruit courait d’oreille en bouche bée,
et de bouche en oreille au paroxysme,
que l’affreux méchant était possédé par le diable,
mais que par chance, ses os restaient friables !

Et l’on criait des ho et des ha, à mesure que la roue tournait,
et l’on l’on grimaçait par complaisance, à mesure que les os rompaient !
Le condamné ne criait pas assez ?
C’est le bourreau qui etait hué !

Une fois le spectacle trop vite terminé,
il fallait, malheureusement, à son quotidien retourner.
Repus, et rassérénés que la morale soit sauve,
chacun retournait dans sa cage pour y tourner comme un fauve !

Un bon spectacle interactif avec sa petite dose d'adrenaline,
il n'y a pas mieux pour exulter la surcharge des glandes endocrines !

mercredi 1 octobre 2008

Automne

Voilà, c’est l’automne ! La saison des pommes,
le temps d’exorciser l’été, ver de fruit gâté,
qui invite à la paresse dans le cœur des hommes !
Terminer de se prelasser, remballer les siestes ensoleillées ! ! !

On va pourvoir s’extasier sur les teintes rougeoyantes,
de quelques feuilles décédées, dessechées,
tapissant les trottoirs mouillés, de pieges à pieton pressé ! ! !
Et l’on comptera les gamelles retentissantes….

lundi 25 août 2008

Alfred

Connaissez-vous l'histoire d'Alfred ?
Mais si, Alfred, celui qui avait toujours la bite raide !!!

Donc…. Alfred était handicapé par sa particularité !
Tout petit déjà, on ne voyait que cela ! ! !
Sa maman bien sûr, l’avait emmené consulter,
plein de specialistes qui restaient tous cois

A la place d’un corps caverneux, Alfred avait en son penis,
un os strictement identique à celui de son tibia,
Et aucun orthopediste ne se voyait operer cela ! ! !
De plus Alfred ne voulait pas subir de supplice ! ! !

Alfred grandit, et son os en même temps que lui,
prenant l’habitude d’essuyer les railleries,
et, évitant de trop cotoyer autrui,
se refugiait dans le mepris ! ! !

Toutefois, il lui fallait bien vivre malgré tout,
et il se refusait à tenter quelque artifice,
pour pourvoir masquer son appendice !
Aussi, il arborait fierement son objet partout !

Et lorsque les dames bruyamment s’offusquaient,
dans les lieux publics, il retorquait,
"Mais chere Madame, plutôt que de crier,
vous seriez mieux inspirée d’y gouter ! "

Un jour toutefois, au gré de ses pérégrinations,
Alfred rencontra une jeune femme qui d’abord s’etait indignée,
mais qui apres avoir reflechi, s’etait ravisée,
et accepta enjouée, l’invitation !

La dame, s’agenouilla, pour sortir, avec difficultés,
le membre de la glissiere standard, du pantalon d’Alfred,
et elle constata combien le phallus etait terriblement raide !
L’attrapant d’une main, la dame en engloutit goulument l’extremité !

Alfred commençait à soupirer d’aise sourdement,
lorsque la dame s’interrompit brusquement :
" - Mais, Monsieur ! ! ! Votre bite a un gout !
- Euh…. Un gout dites-vous ?
Mais un gout de quelle nature ?
- Attendez, j’y retourne, je ne suis pas sûre ! ! ! "

La dame gouta longuement, afin de ne pas se tromper
et de bien analyser les sensations gustatives,
que sa langue decouvrait en glissant vive,
sur le gland qui n’etait plus tres loin d’exploser !

"-Monsieur, à present je suis tout à fait certaine, ma foi,
votre bite a exactement le gout du nutella !
- Chere Madame, merci de m’informer que ma peau,
a ce gout ! Et vous m’obligeriez, si vous finissiez le pot ! ! ! "

La dame ne se le fit pas dire deux fois,
et retourna taquiner la tige gout nutella
avec tant de gourmandise, que bientôt,
le membre se mit à couler à flot !

Quelle ne fut pas l’heureuse surprise,
de découvrir avec convoitise,
que la sève d’Alfred avait l’arome creme anglaise !
La dame brulait plus qu’une braise.

Elle en voulait encore, toujours et tant,
qu’elle en oubliait presque de respirer !
Elle reprit de la creme anglaise trois fois,
sans sembler vouloir en rester là ! ! !

Alfred fut contraint de l’assommer,
pour pouvoir recuperer son intimité ! ! !

Alfred, un peu gêné d’avoir estourbi cette femme charmante,
la reveilla doucement, lui expliquant, qu’elle avait du succomber ,
aux effets étonnants d’une indigestion flagrante !
Mais que si de temps en temps elle voulait se regaler,
pour bien moins de huit cents calories aux cent grammes,
ils pouvaient convenir d’un programme !

La dame fit un rapide calcul et convint,
que la proposition etait fort honnete.
C’etait la possibilité de manger infiniment, enfin,
pour moins de calories que dans une danette !

Ainsi fut-il décidé, que deux fois par semaine,
la dame viendrait prendre son dessert,
et le degusterait la bouche pleine.
Grand prince, Alfred, lui offrirait même un verre !

Ainsi, un mois s’écoula, et chacun se delectait,
à sa maniere, de ce contrat….. juteux !
Jusqu’à ce jour fort malheureux,
où Alfred chuta dans les escaliers qu’il descendait,
et se brisa le tibia, enfin…. le tibia pénien !
Il du rester platré longtemps, en souffrant comme un chien ! ! !

Enfin, un jour, la fracture fut completement consolidée,
et Alfred eut le membre calcifié deplatré.
Ce qui etait d’un grand soulagement à tous points de vue,
même pour le simple fait d’évacuer ce qu’il avait bu ! ! !

Il testa de sa main la consolidation, afin de verifier,
que la medecine ne s’etait point trompée,
Et fut assez satisfait du resultat,
son penis fonctionnait comme il se doit ! ! !

Il voulu recontacter la gourmande, en toute amitié,
mais la garce, avait entre temps, decidé, qu’elle preferait diner salé ! ! !
Pendant la convalescence d’Alfred, elle avait rencontré,
un membre moins proéminent mais au gout petit pois à l’étuvée ! ! !

Ne souhaitant pas se gaver de macedoine,
pour esperer obtenir le gout idoine,
Alfred se fit une raison,
et resta seul avec son bâton ! ! !

Alfred decida donc de se mettre en quête,
de trouver quelque conquête qui honorerait la bête !
Il ne fut pas long à trouver quelque âme charitable,
pour se delecter de son attrait affable !

Une âme en perdition voulu le prendre sur le champ en son con ! ! !
Malgré la longueur impressionnante elle l’entreprit illico,
tellement elle piaillait d’impatience avec son si ventre chaud !
Elle chevaucha toute la nuit jusqu’à ce qu’Alfred soit KO.

Mais son membre bien malgré lui,
restait toujours rigide même lorsque le jour luit !
Et malgré la vive irritation,
rien ne pouvait faire tomber l'érection !!!

Le pauvre Alfred, n’avait pas la vie aisée !
Il avait un mal fou à pouvoir travailler !
Combien de fois se presentait-il devant un employeur
et voyait sa candidature repousser pour cause de bite en fleur ?

Un jour qu’il etait en plein entretien avec une DRH,
celle-ci n’avait d’yeux que pour la bosse,
et n’ecoutait que d’une oreille sourde et rosse,
le chaotique parcours professionnel qu’Alfred dressait à l’arrache !

Elle commençait à se tortiller curieusement sur son siege,
s’accrochant desesperement aux accoudoirs,
avant de se jeter furieusement dans un grrrrrroaaaaaaarrrrrr,
sur le sexe erigé d’Alfred l’emprisonnant dans sa bouche tel un piege ! ! !

Suçant et aspirant vigoureusement son sexe dur,
elle poussait des petits cris étouffés,
alors qu’elle tentait vainement de le prendre en entier.
Alfred se contentait du moment sachant qu’il n’aurait pas la place, à coup sûr ! ! !

Pauvre Alfred ! ! ! Ce n’etait pas facile tous les jours !

Un matin l’on retrouva Alfred pendu, oscillant doucement,
au bout d’une corde dans un bois.
Il avait decidé d’en finir avec cette triste vie là,
avec juste en guise de remerciements,
un rapide mot griffonné sur un bout de papier :
Merci à celles qui un moment, ont su me faire oublier mon infirmité !

dimanche 24 août 2008

Reflexion du soir !

J'ai toujours douté de la veracité du postulat selon lequel la force d'inertie de la boule de pétanque est proportionnelle à l'absence d'asperité de la surface qui la reçoit. La preuve, quand on en prend une dans la tronche, ça fait mal, que l'on ait un gros nez ou un petit !

Cette reflexion, m'a amené à me dire, que peut être la douleur venait de l'aspect lisse de la boule de petanque plutôt que de l'aspect de la surface qui la reçoit !

J'ai donc voulu faire l'experience avec un pavé ! Et bien, j'ai remarqué que le pavé est plus difficile à manier, certainement en raison de son poids plus que de sa forme, encore que sa surface, créé une resistance à l'air bien plus importante que dans le cas de la boule !!!

Quoi qu'il en soit, lorsque le pavé heurte une figure, ça fait tres mal aussi !!!!

Du coup, je me demande si les propriétés physiques d'un objet ont une incidence réellement importante sur la capacité à bien viser sa cible ?

De plus, en y réflechissant, je pense qu'à l'image du chat mort-vivant de Schrödinger, la boule demeure un temps sur une trajectoire potentiellement incertaine, et ce quelque soit la pression atmospherique du lieux et de temps où l'experience est menée ! En effet, la trajectoire est potentiellement incertaine dans la mesure où elle peut subir des interventions exterieures comme un brusque coup de vent force 10 ou l'impact d'un oiseau maladroit !


" La théorie, c'est quand on sait tout et que rien ne fonctionne. La pratique, c'est quand tout fonctionne et que personne ne sait pourquoi. Ici, nous avons réuni théorie et pratique : Rien ne fonctionne... et personne ne sait pourquoi !"

Albert Einstein

Puisque la vitesse de la lumiere est fixe et le temps elastique, il est inutile de se demander si la rapidité avec laquelle on reçoit le pave dans la figure est modifié par la météo ! Le temps qu'il fait et le temps qu'il est sont independants l'un de l'autre ! D'ailleurs, je suis presque sure que l'on n'a pas moins mal si l'on se prend un pavé dans la figure rapidement par temps ensoleillé, que si l'on se prend un pavé rapidement alors que la météo est orageuse ! Le fait que le temps soit lourd, ne modifie en rien le poids de la douleur ! Et ce, même si celui qui lance le pavé a le coeur léger !

Quoi qu'il en soit, je crois que je suis du côté absurde de la force !!!

Partant du postulat que le fait de recevoir une boule de petanque sur le nez est une situation redoutée, quels élements de defaillance est-il le plus utile d'eviter pour amoindrir la probabilité ?

Comme il est peu commode de dessiner ici, nous tenterons d'expliciter la demonstration sans schéma (cela complique certes, mais pourquoi faire simple quand on peut faire compliqué ?)

=== > Hypotheses :

Je reçois la boule de pétanque sur le nez car :

1. Je me suis disputée avec un joueur de pétanque

2. J'ai rencontré une folle qui mène des experiences

3. J'ai pas de bol

4. Toute façon, chuis qu'une merde !!!

=== > Tentatives de Résolution :

1. a J'evite de m'approcher des joueurs de boule
1. b J'evite de me disputer avec un joueur de boule
1. c Je prends les devants et eclate le joueur de boule
1. d Je pratique l'art de l'esquive
1. e Je reste chez moi d'ailleurs le temps est tout pourri

2. a J'evite de m'approcher d'une folle qui fait des experiences
2. b Je tente de convaincre la folle que ses experiences sont inutiles
2. c Je pratique l'art de l'esquive
2. d Je tente de proposer une autre cible à la folle
2. e Je propose la meme experience avec une tranche de pain de mie
2. f Je reste chez moi d'ailleurs le temps est tout pourri

3. a Je vais voir un marabout pour faire revenir la chance avec moi
3. b Je pratique l'art de l'esquive
3. c Je reste chez moi d'ailleurs le temps est tout pourri

4. a Je me suicide
4. b Je pratique l'art de l'esquive
4. c Je reste chez moi, d'ailleurs le temps est tout pourri et toute maniere je sais pas quoi faire et toute maniere chuis qu'une merde.

=== > Conclusions :

Il apparait tres clairement que pour eviter de prendre une boule de petanque sur le nez, la meilleure attitude a adopter est soit d'arriver à l'esquiver, soit de rester chez soi !

D'ailleurs, le temps est tout pourri !

mardi 12 août 2008

Zinanie

Ce n'est certes pas en semant la zizanie tout azimut, qu'on s'estime.
Si cela etait, cela se saurait. Nul besoin d'être zen pour sucer les cîmes !!!
Ceci dit, certaines cîmes sont si nocives,
qu'il serait plus sage de suçoter une olive

Tendresse

Le temps dresse vers le tendre esse que figurent tes lèvres,
accroché ainsi en suspension où feule l'effleurement,
et, du bout des doigts, y étendre une caresse en fièvre,
alors que se froissent et s'eparpillent tout raisonnement.

Aux arpents vains

Aux arpents vains, vint un matin vibrant dont l'aube palpitait à maintes aunes à la ronde.
En spires insensées, les lieues s'etiraient en circonvolutions impactées,
formant le dessin d'horizons volcaniques foudroyant le destin de l'onde !
Imprimée intimement, l'ecorce tatouée, lechait ses plaies à la sève sucrée.

Et nourrissant la terre de son sang aux larmes dévorantes,
se deversait sans fin en une âme languide assourdissante.
Les vaguelettes mourrantes absorbées avidement par la terre vampire,
formaient une danse hypnotique, une transe où l'ether expire.

Aux cycles vains de la révolution, s'enchainent exsangues et blafards,
les disciples ceints à l'évolution, s'entravant à l'harangue, et à l'espoir.....

mercredi 4 juin 2008

Mots désuets



Nous évoquions cet après-midi même dans notre clique,
ces mots délicieusement désuets aux accents ludiques,
aux fragrances surannées de violette,
délicatement estompées derriere une voilette !

Oubliez votre précepteur pour l’heure, Demoiselle,
et je vous éluciderai ce séduisant mot : bagatelle
Vous verrez, très vite, vous en serez folle,
et me prierez de vous enseigner celui de gaudriole.
Vous contant fleurette, ma mie, je vous delesterai
de vos rocambolesques brimborions et colifichets.
Et lorsque mutine, vous m’inviterez au badinage,
douce et folâtre polissonne, je repondrai batifolage !

Un détail :


Avez-vous constaté comme un petit détail peut venir gacher une journée ?
Un truc tout bête, un détail, comme par exemple d’avoir mal aux pieds !
C’est terrible ! Vous partez, guillerettement, chaussée de nouveaux escarpins Louboutin
tout jolis avec de beaux talons fins et un petit nœud-nœud en satin !

Marchant dans les rues, un coup d’œil dans la vitrine, pour verifier l’effet,
vous allez rejoindre votre amie Augustine, certaine de la faire bisquer ! ! !
A peine arrivée chez Augustine, juste le temps de s’embrasser,
que déjà sont regard connaisseur fond comme un rapace sur la nouveauté !

" - Antoinette, ma chérie, mais elles sont superbes, tourne pour voir !
Haaaaan mais ce sont des Louboutin, c’est trop beau, elles brillent comme un miroir ! ! !
Mais ça coute un bras, ces chaussures là, comment as-tu fait, où les as-tu acheté ?
Ne me dis pas que tu as eu un plan sans m’en avoir parlé, sinon je vais te detester ! ! ! ! "

Oups ! Effectivement, vous avez eu un plan pour une vente privée,
mais c’est avec votre meilleure amie Albertine que vous y êtes allée !
Là, mentalement, vous notez : " Penser à brieffer Albertine de ne pas gaffer ".
Et vous expliquez que c’etait un truc de malade sur e-bay, gagné à l’arrachée ! ! !

Il fait beau, vous decidez d’aller déjeuner en terrasse,
papoter tranquillement, en filles, de Marc qui s’est affublé d’une petasse !
Une fille vraiment vulgaire avec des gros seins refaits et des cheveux jaunasses !
Marc est completement aveuglé, c’est ridicule de rester avec cette grognasse !

Bref, tout se passe pour le mieux, et alors que vous regler l’addition,
Augustine vous propose d’aller faire un peu de lèche-vitrine !
En ce moment elle n’a pas le temps de faire du shopping,
étant, ce jour, en RTT, ce serait dommage de rater l’occasion !

Vous voilà donc parties toutes deux, à la conquête de la bonne affaire,
de la petite robe noire toute simple mais tellement chère,
de la jupe avec un imprimé extraordinairement original, le truc à tomber par terre,
qui se marierait tellement bien avec un chemisier vert anis tres clair ! ! !

C’est fantastique, sauf, que, de passer de boutique en boutique,
le talon dans la Louboutin commence à chauffer de maniere dramatique !
Le petit orteil comprimé commence à gonfler et souffrir,
et vous suivez Augustine avec moult soupirs !

Au bout d’1h30 de pietinement, vous ne pouvez plus decrocher un mot !
Vous vous agrippez à votre sac, cramponnée pour taire vos maux !
C’est impossible, inconcevable, d’avouer à Augustine,
que vous avez pris une pointure en dessous, la derniere paire dans la vitrine ! ! !

Au bord de l’évanouissement, vous expliquez que vous devez rentrer,
un truc à faire, bon sang, j’ai failli oublier ! ! !
Mais Augustine insiste pour allez jusqu’au bout de la rue,
Eele se souvient qu’il y a une boutique avec des prix jamais vus ! !

Grimaçante et boitant discretement pour parvenir en martyr ,
les yeux exorbités fixés au sol en vous mordant les levres pour ne pas gemir,
jusqu’au bout de la rue devant une boutique en liquidation totale,
avec des jeans Diesel à un prix tellement reduit que c’en est immoral !

Le truc incroyable qui arrive une fois par siecle, et encore, les bonnes années !
Augustine se precipite, completement éberluée !
Vous la suivez du mieux que vous pouvez !
Et tombez toutes deux devant le slim, THE slim qu’il faut absolument porter !

Augustine en a déjà arraché deux et se precipite vers la cabine,
pour essayer, c’est qu’il ne faut pas se tromper de taille !
Et bien que souffrant atrocement, vous imitez votre copine,
avant qu’il ne reste plus rien d’autre que des modèles qui baillent !

Mais là, vous réalisez horrifiée, que pour essayer un slim,
il faut se dechausser, et vous vous mettez à transpirer malgré la clim !
Si vous retirez vos chaussures, il sera parfaitement impossible de les ré-enfiler !
Vous voyez déjà vos pieds tout meurtris et bouffis tenter de s’en echapper !

Que faire devant ce cruel dilemme ?
Abandonner et rentrer blême ?
Acheter sans savoir si on pourra rentrer ses cuisses,
dans ce jean merveilleux mais en petit trente-six ?

Laminée, extenuée, à deux doigts de vous effondrer,
vous decidez de choisir la deuxieme option pour ne pas risquer,
d’à tout jamais avoir perdue une telle occasion de pavoiser,
dans un jean que toutes vont vous envier !

Sortant de la cabine, livide,
vous vous hâtez de payer en liquide,
et marmonner peniblement un rapide au revoir,
à Augustine, tout en hélant un taxi en serrant les machoires !

Enfin chez vous, vous mettez dix bonnes minutes pour arriver,
à ôter vos chaussures sans arracher la peau en même temps !
Apres ça, c’est certain, vous ne pourrez plus marcher avant longtemps !
Pour le jean, vous commencez déjà à regretter la couleur est une vraie mocheté !

Missive

Chère Madame,

Je vous écris, ce jour, pour vous faire part de quelques doléances,
qu’il me semble opportun de porter à votre connaissance.
Vous n’ignorez evidemment pas combien les regles de bienséance,
sont une nécessité lorsque l’on vit dans un immeuble " Vieille France "

Pour que chacun puisse se cotoyer avec plaisir et sérénité,
tout en preservant, en bonne intelligence, son intimité,
il m’est apparu que sans doute le mieux à faire,
était que nous puissions mettre les choses au clair !

Vous avez depuis quelques mois emménagé,
malheureusement, tres vite, j’ai remarqué,
que vous aviez de tres jeunes enfants.
Or, il se trouve que les votres sont particulierement bruyants !

Je les entends rire, jouer et, un comble, parfois même chanter !
A priori, il doit y avoir un tout petit qui souvent se met à pleurer.
Je pense que vous comprendrez que cela est fort deplaisant
et je peux vous indiquer le nom d’un medecin qui leur prescrira quelques calmants.

Il apparaît que vous receviez le soir, pour quelques dîners,
sans doute, ce qui me semble bien normal en soi !
Pour autant, vos invités partent tres tard et font grincer les escaliers !
Je pense qu’un départ pour 22 h est tout à fait raisonnable ma foi.

Vous serait-il possible également de prier votre mari,
lorsqu’il lui arrive de recevoir en votre absence,
comme lorsqu’avec vos enfants vous etiez partie en vacances,
que ses amies soient moins enthousiastes dans leurs cris ?

Je pense qu’une fois que ces petits détails seront réglés
tout devrait, pour le mieux, se passer.
Et je tenais à vous dire combien je suis ravie,
d’avoir de nouveaux voisins, peut-être de futurs amis ?

Veuillez agréer, Chère Madame, l’expression de mes cordiales et sincères salutations.

Scène de la vie quotidienne, néanmoins heureusement inhabituelle, sans aucune gravité et pour autant assez inconfortable :

Je sortais cet apres-midi de chez moi d'un pas léger,
trottinant avec allegresse vers de nouvelles aventures,
lorsqu'au bout de quelques centaines de mètres estimés,
je ressens une gène sérieuse, une sorte de brûlure !

Rapidement, j'identifie la source de mon inconfort :
ma culotte, mal ajustée, est venue se nicher,
avec une incongruité inopportune, dans mon intimité
et vient méchamment m'en cisailler les abords !

Evidemment, j'étais bien loin d'être seule dans cette rue,
et ne pouvais me permettre de librement farfouiller,
pour remettre à sa place cette ignoble, avant que d'être fendillée,
mais plus j'avançais, plus la situation était tendue

Comment me sortir de cette difficile condition,
avec le minimum de dignité nécessaire sur voie publique ?
Il s'agissait là d'une épineuse question,
pour resoudre au plus vite cette conjoncture critique !

Je commençais par adopter un pas, à la fois savant et instinctif
en me tortillant avec classe et discretion,
dans un etonnant déhanchement au mouvement rotatif.
Malgré mes efforts véhéments, point de résolution !!!

Je tentais alors, avec applomb, une incursion discrete
de ma main vers mon jean, et découvrais, attérrée,
que la fermeture éclair en était grande ouverte
et qu'une fanfreluche de satin rose avait sorti son nez

Tres vite, en un furtif et subreptice mouvement,
je rangeais cela vivement, tout en tirant sans menagement,
sur l'odieux morceau de tissu faisant office de sous-vêtement,
et remontais la glissiere qui coinça le noeud rose entre ses dents

J'optais pour l'option de tirer sur mon haut,
pour camoufler tout cela et sembler sans defaut
Apres un rapide coup d'oeil circulaire,
je pus poursuivre mon chemin, la tête droite et le regard fier !!!

jeudi 15 mai 2008

Une cerise

J'ai ce soir même croisé, tout à fait par hasard, une cerise que je soupçonne d'être OGM !
Je ne peux absolument rien affirmer, n'ayant pas ma mallette du parfait petit biologiste sur moi !
Mais, pour être amateur éclairé en matiere de drupe de ce type, je pense pouvoir, ma foi,
raisonnablement conclure, peu dupe, que ce fruit semblait issu d'une fornication frappée d'anathème !

Pour vous situer rapidement l'action, je piochais avec allégresse dans un saladier peuplé
de ces petits fruits si goûtus, qui non contents d'être bons, sont rouges, généralement !
Certes, on peut en trouver d'autres teintes, allant du jaune au creme soutenu bigarré,
mais, l'on aime à se porter vers l'image potelée qui siege dans nos pensées frequemment !

Soudain, capturant de ma main, une poignée, je degage une cerise que je m'appretais à engloutir,
lorsque mon oeil de lynx, que dis-je, mon scalpel visuel, mon microscope optique confocal naturel,
detecte une anomalie suspecte inhabituelle et atypique, qui, avec brusquerie, m'interpelle !
Le fruit a une queue, oui, je dis bien une queue ! Et là j'entends déjà vos soupirs :
Allons, une cerise a toujours une queue, on en fait même des décoctions,
aux vertus diurétiques reconnues ainsi qu'un effet dépuratif général en infusion !

Oui... mais non ! Je ne parle pas ici d'un pédoncule, pauvre tige mince et ridicule,
non, non, je parle d'une queue courte et large, rouge, renflée et turgescente,
qui venait fierement s'exposer sous mon nez, avec une suffisance insolente !!!
J’observe, caresse du regard, tâte et scrute longuement le curieux appendicule !

Que faire dans une situation aussi incongrue qu’imprevue ?
Faire fi de l’anomalie de la circonstance et me comporter comme si de rien n’etait ?
M’insurger devant l’inconcevable affront d’une diffusion immaîtrisable d’un génome superflu ?
J’hesitais un instant, puis.... la gobais !!!

mardi 6 mai 2008

Bataille navale


Longeant le cours aux eaux tumultueuses,
j'assistais, un instant, aux batailles,
livrées sans merci, des voiles qui s'eventripaillent,
se déchirent, flottent, s'emmelent en une danse valeureuse.

L'abordage étincelant des lames,
criblant, sondant les chairs vives,
dévoile, impudique, les gorges et les âmes,
les sangs mélés, s'embrassent, s'epousent, salivent.

Ballet mouvant aux courbes ondulations,
les meandres infinis engloutissent
en leur sein, ce que tisse,
l'ondoiement oscillatoire de ce seul mot passion.

Lorsque l'abordage prit fin, dans les fumées acres et les relents de sang tiede,
dans le chaos epars, gisaient, là un bras détaché de son corps,
là des viscères gargouillantes visqueuses et laides,
des bris de lames, des esquilles tranchantes et des yeux morts.

Les survivants, hagards, désemparés, erraient sans but,
heurtant les masses sans vie, détachés des avaries.
Puis, peu à peu, comme sortant d'un sommeil obscurcis,
jettent les corps à la mer, reparent, effacent les traces de lutte.

La grand voile est brulée, reste les étoiles...

.....

Sur le radeau déchiqueté, baigné par la torpeur, une moite touffeur,
le liquide brulant, abreuve par vague, les gorges assechées,
dispense en halo, l'onde vive d'un fleuve d'ardeur,
éveille dans une brume floue les mirages d'une terre fertile à quelques coudées...

.......

A la faveur du soir, les volutes du mirage s'estompent, alors,
la terre est là, bien là, si proche et tellement lointaine encore !
Sur les recifs qui la bordent se dechirent les vagues, si fort...
Le miracle derriere le miroir, l'espoir derriere le gouffre, il faut tant d'efforts !!!

Mais sans autre voie possible, que de tenter l'impossible,
avec la peur au ventre, l'inspiration si peu credible,
l'illusoire conviction, mais tellement d'aspiration,
que peut-être... sûrement, toucherons nous la destination...

.....

Le radeau est en piece, fracassé contre les roches noires,
pauvres vestiges du fier vaisseau au destin tragique.
Les âmes mortent se sont noyées, broyées par les eaux hysteriques.
Seules, quelques ombres étherées, plongeant dans le miroir,
parvinrent, exhorbitée de leur carcasse poreuse, à toucher la rive.
Anéantis, d'être encore en vie, ces fantômes à la peau parcheminée,
ne savaient s'ils devaient pleurer sur leur sort, ou, le ciel remercier ?
Quoi, de l'adversité ou de luxuriance, leur reservait cette île vive ?

Magazine

J'ai acheté ce soir, mon magazine féminin du trimestre
Oui, c'est la moyenne, environ deux par semestre !
D'ailleurs je me demande si je ne devrais pas les garder,
d'une année sur l'autre compte tenu du nombre de nouveauté

M'enfin, à force de relire sans cesse les mêmes choses,
je pense qu'à force je devrais réussir ma métamorphose !
C'est décidé, demain, je serai top glamour !
The Meuf qui en jette tellement que ça gicle autour !!!

Tout d'abord, être ultra mince ET pulpeuse !
La cuisse fine et la gorge généreuse,
la fesse rebondie et la joue creuse,
la cheville gracile et la moue boudeuse !

C'est très facile, tout est expliqué page 44 entre deux pub :
Il suffit de ne jamais, sur la nourriture, culpabiliser,
et, à chaque repas, de s'empiffrer à volonté,
de blettes cuites à l'eau sans sel, et de tofu en cubes !

Bien sûr, il faut bouger, aussi, ne pas rester vautrée !
Aller nager, marcher, jogger, yoger, méditer, pilater,
power-plater, celluM6iller, se faire masser et drainer,
sans oublier, dans le metro et au bureau, de contracter les fessiers !

Ouf !

Une fois cette formalité expediée, je me ferai relooker !
Un grand specialiste me propose, contre le prix de 15 jours,
en 5 étoiles aux Seychelles avec billet premiere classe aller-retour,
de me faire découvrir les couleurs et les allures qui vont me sublimer !

Ainsi, entierement habillée, coiffée, fardée, manucurée,
je serais totalement meconnaissable et transfigurée,
au moins le temps d'une journée, et c'est déjà beaucoup,
afin de me reconcilier avec moi-même, forcement, ça a un coût !!!

Ouf !

Lorsque je me serais totalement retrouvée,
je pourrais enfin m'atteler à l'essentiel !
C'est à dire commencer mon developpement personnel,
au travers de mes facettes familliale, amoureuse, professionnelle...

Rien de plus simple, juste un peu de bon sens !
C'est ecrit en toutes lettres, page 67 et suivantes,
entre le nouvel anti-ride aux dérivés d'essence,
et le gel qui évite à la poitrine de devenir pendante !

Tout d'abord trouver l'homme de ma vie, celui auquel je dirais oui !
Celui qui sera doux, tendre, comprehensif, patient, calin,
respectueux de mes silences, mouvements d'humeur et lubies,
qui saura me faire rire et rêver, preparera mon café le matin,
souriant, intelligent, protecteur sans être etouffant,
viril mais pas macho, sensuel et doucement brutal,
expert en caresses et cunni, armé d'un zizi fatal,
qui passe l'aspirateur chaque jour en chantant,
bricoleur, ayant du gout, plaisant à mes copines,
mais pas trop, ayant des copains sympa qui ne vomissent pas la bibine !!!

Ouf !

Dans le même temps, je m'epanouirai professionnellement,
en n'hesitant pas à m'imposer, écarter les geneurs,
rentabiliser mon temps pour rentrer de bonne heure,
avec une bonne organisation, on y arrive, c'est evident !

D'ailleurs, grâce aux techniques infaillibles de communication,
je n'hesite pas à faire passer mes idées en réunion,
et demontrer toute ma valeur en negociant une substantielle augmentation,
c'est tres facile, page 86, il y a toutes les explications !

Une fois épanouie, je pourrais trouver un appartement
de 200 metres carré dans un quartier tranquille,
avec terrasse en hauteur loin des bruits de la ville.
Apparement, il existe des bons plans, si on n'est pas pressé evidemment !

Ouf !

Bon, ben déjà avec ça, j'ai un bon programme pour les semaines à venir,
ensuite, je me penche sur les questions d'avenir :
Comment gerer metro/boulot/dodo/enfant/mari/amant/sport/meditation/alimentation/menage/famille/copines.
Non, vraiment, je dis merci pour le mode d'emploi, merci precieux magazines !!!

Lieu

C'etait vert, arboré. Le soleil venait caresser les briques et les bois,
de ces bâtiments hétéroclites, bigarrés, datés, vieillis.
Au fond de l'allée pavée, s'ebrouaient des chevaux salis.
Le vent tourbillonnait, levant la poussiere en un nuage narquois,
puis retombait brusquement, s'escamotant un instant.
Les herbes folles profitaient du printemps pour sortir des rangs.
Dans un carré livré à lui même, des fleurs emmêlées luttaient,
pour écraser les assauts sournois du vert épais.

Les chevaux sont passés faisant claquer tristement leurs sabots,
sur le sol usé, nerveux et affligés, avides d'emplir leurs naseaux,
d'une ombre de brise vive apaisante et fraiche.
Puis, ils ont obliqué, derriere l'édifice surmonté d'une flèche.

Dans le dédale ordonnancé, alternance de clair-obscur et contre-jour,
flottait dans la lumière, une pénombre en demi-jour,
une insaisissable brume sans forme ni couleur,
un soupir indicible, une ombre, l'odeur de la peur....

mercredi 16 avril 2008

C'est à l'instant...

C'est à l'instant de porter le verre à mes lèvres,
que j'aperçu, flottant, ce que je pris de prime abord pour un moucheron,
qui serait tombé là par manque d'attention, à force de tourner en rond.
Je plongeais donc le bout de mon doigt pour ôter l'importun mièvre.

Et là, sidérée, je vis, non pas un insecte englué ainsi que je l'attendais,
mais un minuscule vaisseau intergalactique, duquel descendaient,
d'encore plus infimes êtres gesticulant d'une manière que j'interpretais,
comme peu affable, tout en me frottant les yeux pour savoir si je rêvais

Je partis le doigt en l'air et l'oeil rond, à la recherche d'une loupe,
qu'evidemment je mettais un temps fou à trouver par manque d'habituelle nécessité,
esperant, avec l'outil, pouvoir mieux observer la curieuse troupe,
qui continuait de descendre de cet objet flottant non identifié !

Armée mais déconcertée, pantoise et estomaquée,
je roulais des yeux ébahis en scrutant la scene attentivement !
Le spectacle auquel j'assistais, était encore plus ahurissant,
que ce à quoi j'avais jusque là assisté

Des aliens fraichement débarqués,
deployaient des banderoles sur lesquelles etait marqué :
" C'est pas bien de trop picoler !
Regarde, t'es completement bourrée !"

vendredi 4 avril 2008

Confusion

Je suis confuse de cette meprise !
Quelle confusion, ce fut une bêtise,
soumise à une incompréhension,
une équivoque aberration !!
Non vraiment, qu'on se le dise,
si j'eusse su ceci plus tôt,
peut-être je susse le formuler plus à propos !
Que je fusse instruite de cette emprise,
et jamais, au grand jamais, je ne me serais permise,
de faire à votre bouche, cette exquise bise !!!
Quoi, vous me pardonnez ?
Bien, nous pourrons donc recommencer

dimanche 17 février 2008

L'apothicaire

L'apothicaire comptait un à un les grammes,
composant patiemment la trame
d'une infusion sirupeuse, l'amalgame
savant et trompeur, outil d'un drame !
Qu'à la bouche, le poison infâme
soit doux tandis que devore la flamme
les entrailles agonisantes et anéantisse l'âme.
Point trop d'amertume et une teinte d'agrume,
stabiliser la mixture afin qu'elle ne fume,
ni ne petille incongrument,
qu'elle semble sereine au gout desalterant !
Lorsque le monstrueux effort fut fait
et que le commanditaire fut en sa possession,
l'apothicaire curieux esperait savoir quelle passion
engendrait le voeux d'un si terrible forfait !
Mais le funeste assassin garda le silence,
et l'on ne sut jamais qui succomba au fruit de cette science

Boutique

De bric et de broc,
d'authentique et de toc,
de porc-epic en silentbloc,
acrobatique et loufoque,
est cette arriere-boutique, ma bicoque...

mardi 1 janvier 2008

Reves


Troubles images naviguant sans entrave par delà les nuages,
où le ciel se dessine à la pulpe du doigt, caressant des mirages.
Tournent et virevoltent legerement, puis s'accelerent en un ouragan.
Fauve en cage, rage, rugit, devaste en un sourd grondement.